La science de la durabilité tente à la fois de comprendre de manière analytique les problèmes de durabilité et de concevoir des mesures susceptibles de contribuer à la résolution de ces problèmes en étudiant le changement et en contribuant au changement. Cependant, il manque généralement des connaissances sur la manière d'intervenir pour atteindre une vision souhaitable (c'est-à-dire des connaissances sur la transformation). En particulier, la question de savoir comment aborder délibérément les valeurs comme lieux d'intervention (points de levier), comme le propose la Plateforme intergouvernementale science-politique sur la biodiversité et les services écosystémiques, reste une lacune critique dans les connaissances.
LEVER fait l'hypothèse que les méthodes des cadres d'analyse traditionnels, qui tiennent compte des changements et des valeurs, ne suffisent pas pour aborder la transformation de la durabilité. Il part du principe que de nouvelles méthodes transformationnelles sont nécessaires pour générer des connaissances sur la transformation. Pour combler ces lacunes, LEVER vise le développement critique et l'application d'une théorie et d'une pratique transformatrices afin de soutenir la (co)production de connaissances transformatrices, y compris un accent sur les connaissances transformatrices nécessaires pour libérer les valeurs en tant que points de levier pour la transformation de la durabilité. À cette fin, LEVER entrelace les sciences de mode 2 et de mode 1. Il combine la recherche transdisciplinaire avec des méthodes empiriques et des expériences avec des outils de transformation inédits.