Ce cours prend comme point de départ les inter-connexions entre l'économie et l'écologie, qui ont toutes deux une racine commune dans le mot grec ancien oikos. Toutefois, il va plus loin en considérant les interconnexions entre l'écologie, l'économie et la politique (qui, dans sa forme étendue, inclut toutes les relations de pouvoir dans la société). Cette compréhension étendue de l'écologie, de l'économie et de la société permet d'explorer plus en profondeur des questions qui peuvent relever du 'développement holistique'.
Cette exploration en profondeur remonte à la pensée antique de l'âge axial, il y a plus de 2000 ans, où les philosophes religieux et séculiers se sont penchés sur le problème de la souffrance humaine, dans un contexte de formation brutale des classes et d'émergence de la dette. La compassion envers les autres humains, ainsi que la nature non-humaine, sont devenues des principes directeurs, ce qui est le plus évident dans la pensée et l'enseignement du Bouddha (bien qu'on puisse le retrouver dans toute une série d'autres systèmes de croyance, y compris le concept autochtone américain de buen vivir (ou sumak kawsay) et le concept africain d'ubuntu, entre autres).
La pensée antique est liée aux réveils modernes, alors que la société d'aujourd'hui est aux prises avec une inégalité sociale croissante, l'aliénation et ce que certains ont appelé 'écocide'. Il considère en particulier l'école de pensée marxiste écologique émergente, l'écologie sociale et l'écoféminisme. Le cours se termine par des considérations sur une pensée plus concrète autour du bonheur et du bien-être, et de l'écosocialisme, ainsi que par des études de cas sur la politique écosocialiste de la classe ouvrière et la zone libérée du Rojava au Kurdistan.